28 mars 2021 - Dimanche des Rameaux - Carême année B
Evangile de Jésus Christ selon saint jean 12, 20-33
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 1-10)
Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s’est encore assis. Détachez-le et amenez-le. Si l’on vous dit : ‘Que faites-vous là ?’, répondez : ‘Le Seigneur en a besoin, mais il vous le renverra aussitôt.’ » Ils partirent, trouvèrent un petit âne attaché près d’une porte, dehors, dans la rue, et ils le détachèrent. Des gens qui se trouvaient là leur demandaient : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Ils répondirent ce que Jésus leur avait dit, et on les laissa faire. Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »
Qu’est-ce que ça fait d’être humilié après avoir gagné une carrière et une célébrité ? Probablement on se déprime et on se démotive, on se laisse prendre par le sentiment d’échec et d’inutilité. On se trouve dégonflés, après que le succès nous avait bien remplis de fierté, en nous donnant un sentiment enivrant d’omnipotence.
Et nous voici arrivés au Dimanche des Rameaux, ‘portail’ et ‘compendium’ de la Semaine Sainte. De l’entrée triomphale à Jérusalem à l’infâme désolation du Golgotha. Les lectures d’aujourd’hui sont un mélange intense de lumière et d’obscurité, de mortification et d’exaltation, de douleur et de joie. Elles sont une transcription littéraire de ce duel prodigieux dans lequel la mort et la vie se sont affrontées (cf. Victime paschali). Un duel qui conduira à un tombeau vide, à des femmes effrayées, à des apôtres douteux et à un mandat de prédication universelle par un Kyrios qui monte et ‘confirme’ d’en haut.
Au cœur de cette grande solennité, il y a le point culminant de la kénosis : « Il s’est anéanti » (Ph 2, 7). Par cette expression, Saint Paul nous révèle le ‘style’ de Dieu et, par conséquent, le ‘style’ à imiter : « S’abaisser est avant tout le style de Dieu. Un style qui ne finira jamais de nous surprendre et de nous mettre en crise : on ne s’habitue jamais à un Dieu humble ! » (François, homélie pour le Dimanche des Rameaux, 2015).
L’Évangile d’aujourd’hui s’arrête à la mise au tombeau d’un condamné à la croix, apparemment rien de nouveau dans la province romaine de Palestine. Mais la sagesse de Dieu sait toujours transcender la compréhension et la planification des hommes et ne dédaigne jamais de conduire ceux qui espèrent en Lui vers un plus grand bien.
Dans le contexte d’inquiétude que nous vivons, où tout apparaît fragile et incertain, parler d’espérance pourra sembler provocateur. Le temps du Carême est un temps pour espérer, pour tourner de nouveau le regard vers la patience de Dieu qui continue de prendre soin de sa Création. Pape François, Message de Carême 2021
Avec un grand merci pour Sr Federica qui nous a accompagné pendant ces dimanches de Carême, guidée par la Parole de Dieu éclairée du message de Carême 2021 du pape François.