Italie - Un week-end sur les pas de st Thomas d’Aquin
Nous n’étions qu’un petit groupe à participer à cette initiative lancée par la pastorale dominicaine italienne : 7 soeurs de 5 congrégations différentes et des laïcs venus de Bergame, Bologne, Florence et Rome.
Pour parcourir quelques lieux liés à st Thomas d’Aquin mais surtout pour découvrir sa personnalité et sa spiritualité. Voilà ce qu’il disait à l’âge de 25 ans : “Je pense que la tâche principale de ma vie est d’exprimer Dieu dans chacune de mes paroles et dans chacun de mes sentiments.”
Vendredi soir, nous avons visité Fondi et prié dans la chapelle de St Thomas où les dominicains ont vénéré son corps pendant un certain temps avant la translation à Toulouse.
Samedi a été une journée particulièrement intense : le matin, visite de l’abbaye de Montecassino, lieu bénédictin où Thomas s’est formé de 5 à 14 ans. Déjà à 5 ans, son désir de connaitre Dieu lui faisait demander au moine qui l’accompagnait : “Qui est Dieu ?”. L’après-midi, visite de Roccasecca, petite bourgade où il est né. Proche du château paternel se trouve la première église au monde dédiée à st Thomas, construite à peine 2 ans après sa mort. Ensuite, toujours à travers de petites routes de campagne, nous avons terminé notre journée à Monte San Giovanni Campano, autre château de la famille d’Aquin où il a été retenu captif un peu plus d’une année par les siens qui refusaient sa vocation dominicaine. Dans chaque endroit, nous avons pris un temps de lecture et de prière pour nous imprégner du vécu de Thomas en ces lieux. Une bonne pizza concluait cette belle journée !
Dimanche, nous nous sommes rendus à l’abbaye de Fossanova. Après la messe et la visite de l’abbaye, nous avons conclu notre pèlerinage dans la chambre où il est décédé le 7 mars 1274, méditant sa dernière prière en recevant la communion : « Je te reçois, ô salut de mon âme. C’est par amour de toi que j’ai étudié, veillé des nuits entières et que je me suis épuisé ; c’est toi que j’ai prêché et enseigné. Jamais je n’ai dit un mot contre toi. Je ne m’attache pas non plus obstinément à mon propre sens ; mais si jamais je me suis mal exprimé sur ce sacrement, je me soumets au jugement de la sainte Église romaine dans l’obéissance de laquelle je meurs. Amen. »
Ce week-end fut une belle expérience de formation et de fraternité dominicaine dans des lieux significatifs.
Sr Thérèse Marie Boillat